30 août 2014

Colorful run, all good fun !

Ce week end, les badauds de Sentosa (l'île des plages artificielles de Singapour) ont vu débarquer 10 000 personnes portant le même T-shirt blanc et le même bandeau dans les cheveux. Quelques heures plus tard, cette même foule était recouverte de poudre de toutes les couleurs. Etrange expérience vue de l'extérieur à mon avis ! De l'intérieur en tous cas, c'était franchement fun !!

Il y a environ 3 semaines j'ai vu une pub pour la Color Run de Singapour. 30 secondes plus tard j'étais surexcitée, en train d'envoyer des textos aux copines pour voir qui voulait la faire avec moi ! Florent tu m'avais rendu tellement verte de jalousie avec tes photos, ça faisait des semaines que j'espèrais avoir l'occasion d'en faire une ! Une heure plus tard quand j'ai allumé mon ordinateur et vu que c'était déjà sold out, je me suis sentie comme une gamine qui fait tomber sa boule de glace par terre. Le désespoir. Alors j'ai remué monts et marées, trouvé une fille qui bossait chez  un des sponsors, racheté ses places lors d'un évènement à NUS et embrigadé Elo, Pauline et Emile dans l'histoire !

Le principe de la Color Run est le suivant : il s'agit d'une course de 5 km. Au départ, tout le monde est en blanc. A chaque kilomètre parcouru, on se fait asperger de poudre d'une couleur donnée (et/ou on peut aussi se rouler par terre pour en avoir plus !!). A la fin de la course, on est multicolore ! Ensuite, on se voit remettre une sachet de poudre colorée pour pouvoir nous aussi nous en balancer plein la figure pendant le Finisher Festival, où on danse et on essaie d'attraper les goodies lancés depuis la scène. Se faire asperger de poudre colorée est franchement jouissif, se rouler par terre aussi d'ailleurs !! Retour en enfance où on adorait se rouler dans l'herbe ou dans le sable. On était tous bien sales et bien contents de l'être ! Et aucun problème puisque la poudre est comestible et n'irrite pas. Bref, on s'est fait asperger de bonne humeur et on a kiffé !!

C'est vraiment une expérience à tenter. La Color Run est un phénomène mondial : des courses ont été organisées dans toutes les grandes villes américaines comme New York, mais aussi à Paris, Londres et j'en passe. Si vous avez l'occasion : foncez. C'était cher (55$) mais je ne regrette pas. D'ailleurs je crois qu'ils se donnent bonne conscience en donnant 1$ par participant à une association pour les handicapés... (comme si un T-shirt blanc coûtait 54$... la blague...)

Allez j'arrête de bavasser et vous laisse découvrir la Color Run en images ! (grâce à mon nouvel appareil photo étanche, j'ai pu prendre plein de photos !!)

Euh, rien à voir, mais sur le chemin on a croisé le Merlion de Sentosa !

Pour l'instant on est encore propres...

Selfie avant le départ


Après un kilomètre



Ouiii du bleu !!

Pendant ma traversée de la zone orange

On se roule par terre !!!


La ligne d'arrivée

Finisher festival







Emile a attrapé un des T-shirts lancés depuis la scène


Je prends de la hauteur ^^




A trois on lance tous nos couleurs ! Oh yeah !


A la sortie, on peut se faire dépoussiérer !

Mais nous, on a une autre idée en tête pour se laver...

Faites pas cette tête, c'est de la poudre de maïs, c'est biodégradable ^^


PS : aucun rapport, mais j'ai envie de partager cette bonne nouvelle avec vous ! après deux auditions j'ai été sélectionnée pour rejoindre NUS Resonance, groupe de chant a cappella de NUS :) ils ont une page Youtube si vous voulez voir de quoi il s'agit

Singapore Night Festival

Pendant les deux derniers week ends, le quartier d'Armenian Street était illuminé et accueillait plusieurs concerts et animations culturelles. Totalement gratuit, et super agréable, le Singapore Night Festival rappelle à la fois la Fête de la Musique, la Nuit des Musées et la Fête des Lumières de Lyon !

J'y suis allée vendredi soir avec Kim & Nancy et on a beaucoup aimé :)







Ce qui m'a le plus impressionnée : la "Earth Harp", instrument conçu par l'Américain William Close. Les cordes étaient longues d'au moins 4 ou 5 mètres et étaient accrochées au National Museum (en arrière plan de la deuxième photo ci-dessous). Et le son produit était très intéressant, rappelant un peu un orgue. Il jouait accompagné d'un guitariste et d'un batteur. Il a aussi conçu une "drum jacket", c'est à dire une veste-percussion. Lorsqu'il dansait ou se tappait le torse, on entendait des djembés ! A la fin, une chanteuse est venue interpréter With or Without U et la prestation était ponctuée de feux d'artifices (rien de plus normal à Singapour !).





26 août 2014

Top 5 des plus grosses absurdités à Singapour

(de ce que j'ai pu constater jusqu'à présent)
La cité-Etat semble en avance sur de nombreux points, mais de toute évidence pas sur tout...

5) Pas de serviettes dans les restaurants pour essuyer toute la sauce bien grasse avec laquelle tu t'es barbouillée la figure pendant le repas... Y'a pas de place pour les maladroits dans ce pays !

4) Pas de couteau non plus ! Les food courts ont pensé aux handicapés des baguettes et proposent des couverts, mais alors seulement la cuiller et la fourchette !

3) Big Brother is watching you... even in the toilets ! Quand vous êtes tranquillement sur le trône, vous pouvez lire des messages du gouvernement vous déconseillant de vous accroupir sur la cuvette (qui fait ça, au juste ??!!) et d'autres messages sympathiques sur la quantité de papier toilette à utiliser ainsi que la présence d'un sèche-main pour éviter de laisser l'eau goutter partout (mais quand vous aurez lu le point numéro 2, vous serez perplexes). Mais le plus gros problème des toilettes c'est l'absence de brosse...

2) Ici on nettoie littéralement les quartiers au karcher, et ça ne choque personne. Besoin de laver les toilettes ? Pas de souci, arrosons les murs et le sol avec un gros jet d'eau pendant 10 minutes. Je vois une dame faire ça tous les jours dans mon couloir... Economiser les ressources naturelles ? Connais pas ! En plus malgré la chaleur qu'il fait ici, ça met un moment à sécher... Une fois que quelqu'un a mis ses semelles de chaussures toutes sales dans la flotte, y'a plus qu'à recommencer !

1) LA CLIMATISATION... Comment c'est possible de se retrouver avec un gros pull et une écharpe quand on se situe en plein sur l'Equateur ??? Je me les pèle dans le bus, dans le métro, dans les magasins, et globalement dans tous les espaces fermés incluant les salles de classe et mon open space... Au delà du problème écologique du gros gâchis d'énergie que cela représente, je suis profondément agacée (et je ne suis pas la seule...) par le fait qu'il n'y a aucun endroit à la bonne température dans ce pays. Pourquoi mettre la clim si fort alors qu'aucun être humain ne peut se sentir à l'aise quand il fait 15°C dans une pièce ?! Je précise que, bien sûr, il n'y a aucun moyen de l'éteindre ni même de la régler dans la plupart des endroits. Evidemment tout le monde a déjà attrapé la crève au moins une fois à force de passer du froid polaire à la chaleur tropicale 5 fois/jour... Et je vous laisse imaginer le casse-tête le matin pour choisir sa tenue du jour : hum je devrais mettre un short parce que je vais avoir trop chaud entre ma chambre et l'arrêt de bus ; ah oui mais il me faudrait un pull pour le trajet en bus, mais un débardeur léger pour aller de l'arrêt de bus à la salle de classe ; ne pas oublier l'écharpe pour éviter de mourir de froid pendant le cours...
Non vraiment ça me dépasse complètement cette histoire de clim...

Edit du 10 octobre : les films interdits aux moins de 21 ans dès qu'il y a une petite scène d'amour pourraient aussi faire partie de ce top... voir cet article

20 août 2014

Habiter à Singapour, ça se mérite

Aujourd'hui j'ai enfin reçu le GRAAL : le Student Pass ou visa étudiant qui m'autorise à rester ici jusqu'à obtenir mon diplôme et à doubler tout le monde à l'immigration lors de mes futurs (nombreux) voyages :)




La quête fut longue et semée d'embuches mais j'ai vaincu.

Tout jeune Padawan souhaitant prendre racine sur les bancs de la meilleure université d'Asie (allez, on se la pète à NUS) se doit tout d'abord d'y postuler. Malgré l'accord entre l'X et NUS, la sagesse populaire laissant penser que des notes pas trop mauvaises et l'accord de nos grands gourous suffisent s'est trouvée contredite. Certains de mes camarades ont dû se battre pour avoir leur place ici, pour une histoire de lettres de recommandation voire pour des raisons gardées secrètes. J'ai échappé à cette étape et croyait avoir déjà gagné la bataille. Mais le parcours initiatique ne faisait que commencer.

Une fois acceptée à NUS, j'ai donc du remplir quelques paperasse et formulaires en ligne. La fac a fait pour moi une demande de student pass sur le site internet le plus mal fichu de toutes les administrations, j'ai nommé SOLAR (Student's Pass Online Application & Registration), qui n'a de brillant que le nom... Non seulement cliquer sur précédent est formellement interdit sous peine de tout faire foirer, mais aussi et surtout, tout le monde passe environ 2 heures à recadrer sa photo pour qu'elle fasse le bon nombre de pixels sans que le visage ne soit trop petit ou trop grand (comme si un logiciel ne pouvait pas le faire à notre place)... Bref. A cette étape il est bien précisé d'indiquer son "full name, as in passport". Toute naïve que je suis j'ai vérifié l'orthographe de mon nom et de MON prénom. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes à ce stade. Je vous passe mes mésaventures à propos du timing pourri de la pré-pré-pré-rentrée à NUS le 23 juillet au matin avec un test d'anglais hyper-obligatoire, annoncé 1 mois avant, c'est à dire quand j'avais déjà acheté mon billet d'avion non échangeable non remboursable. Je serais quand même là à temps pour donner tous mes papiers à ICA (service de l'immigration ici) lors de leur venue à NUS, et récupérer mon student pass deux semaines plus tard sans avoir à quitter mon campus.



Il faut que je précise quelles sont les informations requises pour entrer dans cette belle cité-Etat toute propre. Une case "race" attend votre réponse dans le "e-form 16" à remplir en ligne. Je me suis trouvée bien embêtée de devoir choisir dans une liste. J'ai fini par cocher "Autre" pour taper "Mixed Caucasian/African". Pour un pays d'immigrés apparemment fiers de l'être (cf le Asian Civilisation Museum et le Peranakan Museum...), il m'a semblé "un peu" contradictoire de poser une telle question, qui n'a, à mon avis, aucun sens. Ensuite vient la question de la religion, où j'ai choisi "free thinker" pour qu'on me laisse tranquille. Jusqu'ici rien n'indique qu'une mauvaise réponse existe... C'est à la limite du politiquement correct, mais je ne grogne pas. Là où ça devient plus douteux, c'est qu'il faut fournir un certificat médical, examens à l'appui, qui prouvent que vous n'avez ni le sida, ni la tuberculose. Les malades sont bien sûr reconduits gentiment à la frontière. Cette partie semble facile mais détrompez-vous. Pas que je sois à l'article de la mort, rassurez-vous. Mais comme je voulais tout bien faire et m'y prendre à l'avance, j'ai fait tout ça en France. Un gentil médecin toulousain a accepté de remplir le medical report en anglais et me prescrire les examens pour que la sécu me les offre (non, je n'ai pas honte...). Sauf que le laboratoire n'a jamais accepté de me fournir les résultats de la prise de sang en anglais, idem pour la radio du thorax. C'est vrai que traduire : "VIH négatif" en "HIV negative" est hors de portée... Bref je ne vais pas encore m'énerver sur le problème qu'ont de nombreux français avec la langue de Shakespeare. Toujours est-il que j'ai songé à faire traduire ces résultats d'analyse, et qu'on m'en demandait 50€ la page.... Soit un billet d'avion pour Bangkok. Niet. Alors arrivée à NUS j'ai montré mes résultats d'analyse au centre médical de l'université pour avoir leur avis. Ayant pu comprendre sans être francophone que "normal" signifiait "normal" et que mes défenses immunitaires n'étaient pas menacées par le méchant rétrovirus, ils m'ont dit que ça devrait être OK.


Que nenni. Le 30 juillet dernier, lorsque j'ai donc été soumettre mon dossier à la femme sèche et désagréable de ICA ayant gracieusement accepté de ramener son gros popotin à NUS pour les milliers d'étudiants ayant traversé le monde pour étudier dans la meilleure fac d'Asie (au cas où vous auriez oublié, hein, parce qu'ici ils nous le rabachent 40 fois par jour) ; donc ce jour-là on m'a méchamment envoyée paître. Non seulement mes analyses de labo ne leur convenaient pas (alors que le medical report rempli en anglais par le médecin reprenait les résultats...), mais surtout il manquait mes 2 autres prénoms sur l'application, donc je n'avais plus qu'à tout recommencer. Ah oui et mes 12 photos d'idendité format passeport prises chez le photographe brillaient, alors j'ai payé 7$ pour les refaire avec une finition mate. Evidemment, ce critère n'était marqué absolument nulle part. J'ai réussi à ne pas me mettre à pleurer mais pas à me retenir de shooter dans la première chose que j'ai trouvé -en l'occurence, une chaise trop lourde qui m'a fait mal.


J'ai donc eu le droit à une prise de sang en plein milieu de la main droite, qui m'a laissé un joli bleu (mes veines sont très fines et invisibles donc chaque prise de sang est une épreuve pour l'infirmière qui s'y colle... et qui finit en général par planter son aiguille à un endroit aléatoire...). Egalement à un nouveau bombardement aux rayons X. Le tout bien sûr pour 50$. Puis à un accueil très dédaigneux par la secrétaire du département de chimie qui n'a pas apprécié de devoir refaire ma demande de SP et qui m'a rappelé à force de grimaces que j'étais vraiment trop débile de ne pas avoir pensé à mettre tous mes prénoms inutiles sur son papier. J'avais trop mal au pied et à la main pour la rouer de coups mais y songer très fort m'a aidée à surmonter cette épreuve. J'imagine que l'idée des châtiments corporels infligés aux baguarreurs dans ce pays a aussi joué en faveur du statut quo...


Tout ça m'a donc menée au grand frigidaire qu'on appelle ici le "ICA building" ce matin à 11h30, en ayant préalablement pris un "e-appointment" via un autre site internet moisi. Une grosse machine m'a craché un petit papier sur lequel on pouvait lire "VS036" et m'a conseillé d'aller m'asseoir. Et là, c'était le dernier niveau du jeu vidéo pour passer dans le monde suivant : le niveau vraiment extra dur où tu dois affronter un big boss et où tu perds toutes tes vies parce que le big boss a plus d'un tour dans son sac. J'ai donc subi tout d'abord un magnifique faux espoir, car le numéro appelé à mon arrivée était le VS032 et que j'ai naïvement cru que seules 5 personnes passeraient avant moi à l'un des guichets. Il y avait aussi plein d'autres numéros qui commençaient par VL, WL, WS, Y, et je ne sais plus quoi, et je ne savais pas dans quelle ordre les lettres étaient tirées mais il me semblait bien que dans ma caste des VS, j'étais 5e sur liste d'attente. C'est là que j'ai vu le VS018 apparaître à l'écran. Puis le VS022, VS033, VS016, VS025, VS004... Pas possible de déterminer le terme général de la suite. Aucune estimation de mon temps maximal de poireautage plus précise que le comptage de numéros entre 0 et 36 déjà appelés ne semblait possible. Premier coup dur. Après une heure d'attente, j'ai commencé à avoir très faim. Evidemment la grosse maligne que je suis n'avait pas pris de petit dej. Puis est venu le moment où la petite sonnette qui retentissait dès qu'un numéro était appelé m'a vraiment tapé sur le système. Après 2h de Candy Crush j'ai commencé à m'inquiéter pour la batterie de mon téléphone. Au bout de 2h45, le VS036 s'est enfin affiché. Toute contente, j'ai foncé sur le guichet, où on a juste agraphé mes papiers et posé ceux ci sur une pile. On m'a dit d'attendre en face de la pile. Quoi ? Il faut attendre encore ? Je ne sais pas qui de mon estomac ou de mon cerveau était au plus mal mais à ce moment là mon iPod est tombé en rade et j'ai commencé à avoir des hallucinations. J'avais l'impression que ça sentait la bouffe, qu'il y avait un hamburger sur le bureau, et que le gamin qui gueulait à côté de moi était un bon gros rôti de porc. J'avoue qu'au bout de 3h20 quand j'ai vu que la dame n'arrêtait pas de mélanger la pile où il y avait mes papiers et que mes espoirs de quitter ce bâtiment de l'enfer pour enfin acheter à manger se réduisaient au quasi-néant, j'ai eu très très envie de pleurer. Je pense que ma voisine l'a senti parce qu'elle m'a sauvé juste à temps en me demandant mon prénom. Il se trouve qu'elle était réunionnaise et qu'on a pu insulter tout le bâtiment à loisir dans la langue de Molière. Je me sentais mieux. On a commencé à mettre la pression à la dame pour qu'elle nous dise au moins si on pouvait partir manger ou si c'était bientôt notre tour, et là miracle, plus que 3 personnes devant moi. 30 min plus tard, deux mecs sont passés, et la dame s'en va... Je m'approche de sa voisine : qu'est ce qui se passe ?? Oh, elle prend sa pause déjeuner, elle revient dans 30 min. Quoiiii ? S'il vous plait aidez-moi, je suis là depuis 11h30, j'ai rien mangé aujourd'hui... Ma nouvelle copine, Anna, est carrément arrivée à 10h. Elle compare les heures de rdv des différents papiers de la pile et nous promet qu'on passera l'une après l'autre dès qu'elle aura fait passer la vieille dame en fauteuil roulant, qui me semble bien âgée pour une étudiante... Bref. On attend 10 min, Anna donne ses  papiers, je sens la délivrance toute proche, et là, coup de théâtre. Une autre femme se ramène, son bébé dans les bras, et demande si elle peut passer parce que, bah, elle a un bébé quoi. Elle était arrivée à 12h30. Elle m'est quand même passé devant. Quelle idée de se ramener ici avec un bébé, elle l'a fait exprès pour doubler tout le monde, je rumine. Quand finalement mon tour vient, il semble qu'un farceur ait rajouté un "n" à la fin de mon prénom lors de mon enregistrement en ligne. Bien sur la dame s'en rend compte après avoir pris mes empreintes, scanné ma photo etc, mais heureusement avant de valider. Rebelotte. Le I de mon numéro de passeport s'était aussi transformé en 1 sur mon medical report, mais a été corrigé. T'as la poisse, non ? demande Anna qui m'attend. A 16h40 j'ai enfin le droit d'aller manger. On fonce au Wendy's s'enfiler un hamburger frites. On nous annonce une heure d'attente pour récupérer la précieuse carte. Je m'attends à dormir là. Mais une heure plus tard on se pointe à un guichet sans attendre qu'ils nous appellent (on a compris qu'il valait mieux pousser un peu...), Anna récupère son student pass et... le mien n'est pas prêt. Je ne m'offusque même pas. Je suis lessivée. Finalement je n'ai attendu que 10 min et j'ai enfin eu cette satanée carte.


La morale de cette histoire ? Ben y'en a pas. Les Singapouriens ne sont pas aussi efficaces qu'on pourrait bien le croire dans certains domaines. Ou ils trouvent ça normal qu'on en ch** un max avant d'avoir le droit d'habiter leur merveilleuse contrée. Je ne donnerai qu'un prénom à mes enfants et ils n'auront pas toutes ces emmerdes. Mais je vois vraiment pas pourquoi ça leur importe de pouvoir noter tous mes prénoms sur leur petite carte. J'ai bien été au Canada avec le passeport d'un Aude N. de sexe masculin il y a 8 ans...





18 août 2014

Week end à Pulau Perhentian (Malaisie)

Le week end dernier, j'ai décidé de partir à Pulau Perhentian (un couple d'îles au Nord-Est de la Malaisie). Plus exactement, j'ai décidé jeudi soir de partir vendredi matin. LOL. Merci Air Asia, le vol était dispo et pas très cher (env 80€ A/R). C'était donc parti pour la Malaisie !! Je suis partie seule le vendredi matin, mais à peine arrivée à Kota Bharu, j'ai rencontré Lidewei, une Hollandaise avec qui j'ai instantanément accroché. On a pris le taxi ensemble jusqu'à Kuala Besut, puis un bateau. On a passé tout le week end ensemble. Mon ami Félix, en stage à Kuala Lumpur, nous a rejointes le samedi matin.

Port de Kuala Besut


Ca secouait sur le bateau !!

La plage nous attend !

Petite entourloupe à l'arrivée à Long Beach : on nous oblige à prendre un water taxi pour aller jusqu'à la plage, et à payer RM2... Bon, ça ne fait que 50cts, mais on est un peu agacées de ne pas avoir été prévenues...

Un GROS lézard !

Une fois sur l'île, notre mission est de trouver un hébergement. Evidemment, on a rien réservé... Et il se trouve que pas mal de logements sont déjà pleins. Oops. Les Françaises qui ont pris le taxi avec nous nous disent que toute l'île est déjà bookée et qu'elles ont eu la dernière chambre, qu'elles ont payé RM200 avec soulagement. J'en crois pas un mot. Au pire, j'ai mon sac de couchage... Lidewei aussi. Elles nous regardent comme des extraterrestres avant de s'éloigner. Le premier hôtel que l'on trouve se situe à mi chemin entre les deux grandes plages (Coral Beach & Long Beach) de Perhentian Kecil. L'autre île Perhentian est, d'après mon guide, plus pour les grandes personnes, les couples et les familles. We'll stick with the backpackers'one. On demande s'il y a de la place dans les dortoirs : non, désolé, il ne nous reste que des chambres à RM200. Maintenant qu'il le dit, ah oui, je crois que c'est le même hôtel que les Françaises ! Je dis non, merci, tourne les talons, et là, miracle ! Attendez, attendez, take a sit, wait 5 minutes, okay ? Le temps que d'autres naïfs soient conduits à leurs suites luxueuses, on revient vers nous et nous propose le dortoir. Comme c'est bizarre... On demande à voir la chambre, elle est clean, il y a 6 lits, ça nous va. Après quelque bataille pour ne réserver qu'une nuit pour Félix le lendemain, on peut enfin aller se chercher un lassie et partir sur une des plages paradisiaques. Je laisse Lidewei choisir : let's go to Turtle Bay. Persuadées qu'on peut y voir des tortues, on loue même masque et tuba pour faire du snorkeling.


Sur le bateau (au cas où vous auriez pas deviné)

La plage est en effet magnifique, et déserte avec ça. Mais quand le bateau nous largue à 500m de la plage, avec de l'eau jusqu'aux genous, qu'on dérape sur les cailloux et qu'on s'égratigne les genoux, on comprend soudain pourquoi elle est déserte... Haha. Il y a à peine assez d'eau pour s'asseoir dedans, donc le snorkeling, on peut oublier. Merci la madame qui nous a loué l'équipement en sachant pertinemment qu'on ne s'en servirait pas ici... On est quand même bien contentes d'être là, et on fait bronzette tranquilou pendant 2 heures :) Avec la jungle juste derrière, on entendait les singes !! C'était irréel...













Retour maison !

Début du coucher de soleil


Coral Beach 



Li qui attend le coucher du soleil





On était au bout de ce ponton pour le sunset

Petit diner tranquille sur Coral Beach, après s'être rendu compte qu'on avait juste mangé un muffinet bu un lassie depuis le début de la journée...





Le soir on a été à Long Beach, ayant entendu qu'on y faisait la fête ! Il y avait en effet pas mal de monde sur la plage avec des chichas, en train d'admirer un spectacle de feu. On a aussi dansé un peu mais on est rentrées tôt pour garder des forces pour le lendemain ! Et puis il fallait que je me lève pour accueillir Félix à 8h du mat et aller faire de la plongée !! Finalement, on nous a proposé de plonger plutôt l'aprem, donc on a été faire du snorkeling. Il s'agit juste de rester à la surface avec un tuba (et accessoirement des palmes), mais si les eaux sont claires et peu profondes, on voit déjà pas mal de choses ! Un bateau nous a emmenés, nous et d'autres touristes (dont pas mal de Français d'ailleurs !), à trois sites. Le premier s'appelait Turtle Point. Et cette fois, on a vraiment pu voir des tortues !! Et même s'en approcher en plongeant en apnée ! Elles étaient énormes ! Quelle frustration de ne pas avoir un appareil photo waterproof pour les photographier !! Ensuite Coral Point : j'ai vu du corail "en vrai" pour la première fois, des poissons colorés, c'était génial. Enfin, à Shark Point, un requin est passé à quelques 50 cms de ma jambe ! Lidewei était dégoûtée car elle n'en a pas vu... C'est vrai qu'ils étaient peu nombreux ou bien cachés. Avec cet avant-goût délicieux, j'étais de plus en plus surexcitée pour mon baptême de plongée.

Petit dej à Long Beach

Félix est arrivé !

Nos mango banana lassies (trop miaaaam)


Sur le bateau pour le snorkeling





Turtle Point

L'aprem, on va donc plonger avec Félix. Lidewei, qui compte rester là encore une bonne semaine, se réserve des sensations pour la suite de son séjour. Je suis un peu nerveuse mais en même temps excitée comme une puce. On est allés au Turtle Bay Divers, réputé meilleure école de plongée de l'île. En effet ça s'est super bien passé. Félix a déjà son certificat de plongée avancée et voulait juste m'accompagner. J'ai donc une instructrice, prénommée Syaliez, juste pour moi, plus le soutien moral de Félix ! Lol. Avant d'aller dans l'eau, j'ai droit à un briefing complet et très clair sur l'équipement, les signes, comment faire si j'ai de l'eau dans le masque, comment retrouver mon détendeur si je l'ai lâché, bref, c'est clair comme de l'eau de roche. Une fois dans l'eau, on commence à une profondeur d'à peine 1m50 pour vérifier que j'ai bien compris les compétences de base. Syaliez fait tout pour me mettre à l'aise. Quand elle me demande de vider l'eau de mon masque, je dois préalablement le remplir, et j'ai de l'eau dans le nez. J'ai une forte envie de remonter à la surface pour respirer normalement, je prends conscience qu'au fond de l'eau je peux pas faire ça, je m'inquiète, je veux remonter pour lui dire... mais finalement elle réussit à me calmer :) Félix se marre bien à côté avec l'appareil photo waterproof qu'on a loué. Et puis c'est parti. Tout doucement, on avance, de plus en plus profond. J'apprends à régler le gonflage de ma combi pour flotter juste assez. Quand j'expire, je m'enfonce ;quand j'inspire, je remonte. Pour respirer avec le détendeur, il me semble plus facile de respirer très lentement. Je me relaxe. Tout est calme, fluide, j'ai rarement été aussi détendue. Plus on avance et plus on voit de jolies choses. D'abord du corail et des poissons clowns. L'instructrice me les indique du doigt puis agite la main devant son nez pour me faire comprendre de quoi il s'agit. J'ai les yeux grands ouverts et je veux tout enregistrer dans ma mémoire. C'est un nouveau monde qui s'offre à moi, toutes ces choses et ces animaux que je n'ai jamais pu approcher et qui sont à portée de main !! Une énorme raie croise notre chemin, puis un gros coquillage qui s'ouvre et se referme en laissant échapper des petites bulles. Je ne peux pas m'empêcher de penser à Némo et à la Petite Sirène, j'ai l'impression d'être dans un rêve. A un moment, l'instructrice dessine un pistolet avec sa main en pointant une direction ; il faut s'éloigner car elle a repéré un poisson un peu dangereux. Il a en charge de surveiller un "territoire" et peut devenir fou et mordre les plongeurs qui s'en approchent trop près. Il y a tellement de choses à voir encore qu'on s'éloigne sans regrets. Tant de couleurs et de beauté. Et pas besoin d'émettre un quelconque commentaire. On est sous l'eau, on a tout le loisir de penser à l'immensité de l'univers et à toute la beauté qui se cache sur cette planète. Je suis heureuse. Après environ 50 minutes, il est déjà temps de remonter à la surface. J'ai l'impression qu'on vient à peine de commencer...












Best selfie ever



J'ai mon certificat de "Discover Scuba Diving" !
C'est décidé, je reviens dès que possible passer mon PADI certificate Open Water !
Je suis déjà accro à la plongée =D


Long beach at night

Vue du bateau qui nous ramène à l'aéroport Félix & moi dimanche matin


Les îles Perhentian vues du hublot ! 
I'll be back !!

Edit : week end prévu le 5 septembre avec des amis de NUS pour le PADI !!